The Right Man

C’est un fait, YouTube est aujourd’hui devenu une école et une scène irremplaçables. C’est là que D.K. Harrell a tout appris des grands bluesmen disparus, et singulièrement de B.B. King dont il a visionné et disséqué les vidéos pour en pénétrer la technique et l’esprit. C’est aussi là qu’il a posté ses propres vidéos qui ont retenu l’attention de la « bluesosphère », au point d’être convié à un symposium au B.B. King Museum d’Indianola.

À 25 ans, il propose ce premier album abouti et maîtrisé de bout en bout. Certes, il bénéficie du concours d’un aréopage exceptionnel (dont deux ex-musiciens de B.B. King, Tony Coleman à la batterie et Jerry Jemmott à la basse), mais c’est bien sa personnalité qui fait la différence. Il manifeste une maturité confondante à la guitare : placement, rythme, contrôle de la puissance, décontraction. Il fait preuve du même naturel au chant, en adéquation avec ses compositions originales, un pied dans la tradition, l’autre dans son époque. Le blues qui le nourrit et qu’il revendique se pare souvent de nuances soul (Honey ain’t so sweet), jazz (One for the road) et funky (You’re a queen, Not here for a long time).

Ce premier album, réussi de bout en bout, inscrit D.K. Harrell dans la nouvelle génération de bluesmen qui a émergé récemment dans le sud des États-Unis, avec notamment Jontavious Willis, Dylan Triplett, Marcus Cartwright ou Mathias Lattin.

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