Le Procès / de Franz Kafka
Traduit de l’allemand par Jean-Pierre Lefebvre
Quelqu’un avait bien dû calomnier Joseph K., car un matin, sans qu’il n’ait rien fait de mal, il fut arrêté.
C’est par ces mots, simples, factuels, que commence Le Procès , roman ultime du grand écrivain autrichien Frantz Kafka, qui le considérait comme inachevé et fut publié en 1925, un an après sa mort.
Il fallait une voix connue de toutes et de tous pour narrer l’absurdité du système qui entraîne Joseph K., personnage sans éclat, confronté à l’absurdité d’un système, à une réalité de plus en plus fuyante, à une justice menaçante qui ne définit jamais la faute qu’il aurait pu commettre. Denis Podalydès prête cette voix si familière à un roman prémonitoire des systèmes dictatoriaux fonctionnant sur une administration labyrinthique face à laquelle le commun des mortels ne peut que perdre son identité.
Jacques Fournier