Un arbre peut cacher la forêt…
L’arbre, pour l’Académie Charles Cros, ce sont ses Grands prix internationaux du disque, créés au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Consacrer, faire découvrir, mettre en lumière, valoriser, c’est la fonction essentielle des prix. C’en est aussi la limite.
Mais derrière l’arbre, il y a la vie. Et au début du nouveau siècle, ce qui avait été un jury prestigieux pour un palmarès annuel se transformait en acteur culturel à l’œuvre, tout au long de l’année, au service de la création, des auteurs, des compositeurs, des interprètes, et des œuvres. Elle implantait peu à peu sur tout le territoire des manifestations nouvelles en liaison avec les acteurs locaux, ses Coups de cœur thématiques, son Prix Filleul... Elle pouvait devenir un opérateur de terrain auprès du public, et tout particulièrement des jeunes, susciter le lien avec les artistes.
C’est ainsi qu’en partenariat avec l’Education nationale (d’abord via le CRDP de Picardie, puis aujourd’hui Canopé, atelier de La Rochelle) elle propose depuis bientôt 20 ans un programme de découverte de la chanson francophone qui s’adresse tout au long de l’année à environ 200 lycées Chroniques lycéennes-Prix Charles Cros des lycéens.
D’autres actions plus régionales ont suivi, notamment dans le sud de l’Aisne et les Hauts de France. Comme faire connaître les métiers de la musique, développer l’éducation artistique des jeunes, scolarisés ou pas, (A toi de jouer). Ou amener des collégiens à découvrir les réalités de la vie quotidienne des soldats dans les tranchées de la Marne, avec le concours de musiciens, souvent des lauréats de l’Académie, et des chansons qu’ils ont spécialement composées sur les textes de poilus (Adieu la vie, Adieu l’amour).
Il y a constamment de nouvelles activités, certaines ponctuelles, d’autres qui s’installent dans la durée. C’est une mission de transmetteur, de passeur, que l’Académie remplit ici en associant autour de ces programmes les publics et les artistes, avec la conviction que ces derniers peuvent faire de leurs œuvres de formidables instruments de développement culturel mais aussi de cohésion sociale.