Maria Schneider

à l’occasion de la publication de « Data Lord » (ArtistShare / www.artistshare.com), pour l’ensemble de sa carrière, la singularité et l’indépendance de sa démarche, tant pour la constitution, l’extrême qualité et la pérennité de son orchestre, que sur le plan de la diffusion, notamment parce qu’elle a été pionnière dans la démarche du financement participatif et de la commercialisation directe des disques via la plateforme ArtistShare.

Maria Schneider est une artiste qui avance et entreprend. Sa vision artistique et citoyenne nous laisse deviner une compréhension du monde en dehors des chemins étroits, inspirée et inspirante.

Déçue des faibles droits perçus lors de son séjour sous les auspices du label Enja, elle opte pour une option novatrice en collaborant avec la plateforme Artist share dès 2004.
 
Se connecter plus directement avec ceux qui soutiennent sa musique, une sorte de circuit-court entre l ‘artiste et son public, voilà l ‘idée.

Qui deviendra quelques années plus tard, une nouvelle norme.
Par ailleurs, et c ‘est finalement le plus important , Maria Schneider est une compositrice hors pair. Eblouie par les couleurs de ses mentors Bob Brookmeyer et Gil Evans , elle sait vite fréquenter d’autres mondes pour s’en affranchir , comme celui de la musique classique , allant jusqu’à dédier à Dawn Upshaw Winter Morning Walks , une de ses œuvres les plus touchantes .

Sa collaboration avec David Bowie ( Sue , Or in a Season of Crime, dans l’album « Nothing Has Changed ») a ouvert une autre porte à un esprit curieux et audacieux ; elle lui a permis d’aborder une face plus sombre d ‘elle-même , parfois prégnante sur « Data Lords », un fascinant double Album, peut-être son plus personnel , et un objet en tous points remarquable.

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