L’Eau des collines. T1 : Jean de Florette et T2 : Manon des sources / de Marcel Pagnol
À l’origine, il y a l’image. Manon des sources et Ugolin forment un diptyque réalisé par Marcel Pagnol en 1952. Dix ans plus tard, il y a les mots. Marcel Pagnol publie Jean de Florette et Manon des sources en 1962, en s’inspirant de ses films. Aujourd’hui, il y a la voix. La voix de Vincent Fernandel, qui sait merveilleusement se mettre au service du texte. Chez les Fernandel, c’est une affaire de famille et de tradition. On est élevé avec Daudet, Mistral, Pagnol et on a à cœur de les faire découvrir.
Pagnol, c’est le voisin, celui qu’on interpelle avec l’accent, avec qui on discute le soir quand les sons du midi emplissent l’air. On se parle fort en mêlant du patois et des expressions imagées.
Cette proximité de Vincent Fernandel avec l’œuvre de Pagnol fait le charme de sa lecture. Sa voix chaleureuse ensoleille les scènes, sa verve donne vie aux personnages et son accent leur donne des couleurs. Manon, Jean, Ugolin s’animent peu à peu, créant dans l’imaginaire de l’auditeur des images mentales renouvelées.
Le talent du conteur opère, on est dans le Midi, on se laisse emporter et c’est bon.
Martine Pichard