Victoria Delarozière

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Des chroniques lycéennes

Une nouvelle lueur d’espoir ?

Sorti, le 26 novembre 2020, la chanson Poison de Victoria Delarozière et de Jo Zeugma apporte un contraste avec la situation actuelle. Elle nous invite à entrer dans leur univers et nous replonge dans le monde d’avant. L’œuvre raconte avec émotion une histoire d’amour d’un autre temps, où il n’y avait pas encore de distanciation et de gestes barrières. Les deux artistes ont tous les deux grandi avec la musique. Victoria Delarozière a vécu en Chine et au Chili avant de venir en France, elle a joué dans plusieurs compagnies.

Jo Zeugma a fait une école de musique et participera par la suite à de nombreux projets.Après l’avoir écoutée, nous pouvons témoigner de la qualité de production, le son est bon et agréable. L’arrangement proposé par les artistes met en valeur l’orchestre qui accompagne la voix. Nous retrouvons notamment une basse, une guitare électrique, un piano et quelques percussions qui produisent un certain mélange entre jazz, rock et salsa. Pour les paroles, les deux musiciens ont décidé d’utiliser des rimes plates créant un accord entre la musique et la voix. Les auteurs décrivent leur production comme une chanson française à texte. Elle en est l’exemple, les paroles qui riment nous font penser à un poème et le texte nous plonge dans un un profond sentimentalisme.

En l’écoutant de nouveau, un thème mélancolique nous apparaît. Il nous plonge dans une histoire que la voix nous raconte et nous fait vivre. Comme peu le faire un roman. Nous sommes peu à peu captivés par cette voix qui même en changeant de timbre reste toujours juste. Nous voyons qu’en ajoutant l’instrumental en complément à la voix, les artistes ont pu créer un envoûtement et ces deux parties se complètent entièrement. Nous aurions du mal à ressentir la même chose si l’une ou l’autre n’étaient pas présentes.

Nous remarquons aussi que l’orchestre qui accompagne la chanteuse joue merveilleusement bien, cela nous permet donc de profiter pleinement de leur production. La chanson a un tempo assez lent, qui varie en fonction de l’avancement de l’histoire, il accélère par exemple quand elle lui demande une « danse » et au fur et à mesure de l’œuvre. Ces fluctuations permettent d’apporter du rythme à l’œuvre et la rendent plus vivante.

En ajoutant l’affiche, nous pouvons imaginer le scénario décrit par la chanson. Les musiciens sont représentés comme dans un cabaret des années folles, avec notamment les couleurs choisies, les tenues et la mise en scène. Les graphismes utilisés pour l’illustration nous font penser à un ancien album vinyle rappelant de nouveau le contraste avec l’ambiance de l’œuvre et son époque de parution où tout semble se digitaliser. Nous comprenons avec cette image, que l’orchestre a une place majeure dans cette chanson, puisqu’il possède sa partie de l’affiche, contrairement à certaines musiques actuelles où les véritables instruments sont souvent délaissés.

Nous remarquons donc que par rapport aux autres œuvres de la playlist « chronique lycéenne » celle-ci se distingue, surtout avec l’illustration qui la met en avant. Pour finir, nous pouvons dire que cette chanson nous permet d’oublier et voyager. Elle nous emmène hors de notre routine quotidienne et nous fait ressentir des choses. La mélodie envoûtante et la voix de Victoria Delarozière font ressortir cette mélancolie qui nous touche ainsi que l’amour, la colère et la tristesse que rencontrent les personnages de cette histoire. La puissance des mots retranscrit le déclin de leur relation. Nous pouvons aussi rajouter que son style ancien nous fait redécouvrir les vieilles chansons que pouvaient écouter nos parents et grands-parents et nous rappelle de nombreux souvenirs.

Solène FACHE
Lycée des Pierres Vives Carrières-sur-Seine Académie de Versailles


Victoria Delarozière ou le remède au poison.

Une voix ensorcelante, un charme fou ; la jeune chanteuse Victoria Delarozière conquis à l’aide de son album « Chansons cousues à vif » et revient en force avec son nouveau titre « poison » extrait de l’album « Fusible » réalisé en collaboration avec un musicien de génie Jo Zeugma.

Grande voyageuse dans l’âme, son répertoire a le goût d’épices collectés au fil de ses nombreuses découvertes et cela se reflète dans ses chansons. L’amour, les excès, la folie mais aussi le féminisme teinte toujours sa plume et nous « accorde […] une danse ». Sa voix chantée presque parlée, nous fait doucement suivre le déroulement de sa vie, le temps d’une chanson. Elle la met en scène à l’aide d’un duel passionnel, voire même charnel, où l’amour et la haine sont en opposition car elle est son « poison ».

Son clip diffusé en noir et blanc devient alors haut en couleur. Cette rengaine entraînante est d’ailleurs digne d’une ambiance de western-spaghetti du regretté Ennio Morricone. D’inspiration mexicaine, la caravane et les combats de boxe nous entraînent encore plus profondément dans l’univers de cette grande auteure-compositrice.

Ses chansons qu’elle interprète avec un air mutin et quelque peu désinvolte, apportent des frissons dès la première écoute et nous donnent l’envie irrépressible de l’entendre à nouveau.
Elle est loin d’être « muette » et guérira avec sa douce voix tous vos maux. Il est donc impossible de « banni[r] [s]on prénom » car elle a un vrai don pour écrire des chansons.

Hensel Emy 2L
Lycée Sainte-Marie, Beaucamps-Ligny