Rencontre avec La Maison Tellier
En partenariat avec le Trianon Transatlantique de Sotteville les Rouen
Merci à Elvire Juraszec, professeure au lycée Marcel Sembat de Sotteville les Rouen. et aux élèves pour leur investissement dans ce projet, à Christophe Frau (Action culturelle) et à Paul Moulenes (Directeur).
Yannick Marais (Chanteur de La Maison Tellier) nous raconte TOUT
Interview de la classe de 2nd4 du LGT Marcel Sembat de Sotteville-lès-Rouen
Nous avons fait la rencontre de Yannick Marais en rapport avec les Chroniques lycéennes et le prix Charles Cros, voici son interview.
Adonis :
Vous avez commencé à faire de la musique à quel âge ?
Y.M :
Moi, j’ai commencé au collège, avec le saxophone, mais j’ai très vite arrêté et puis après, je me suis mis un peu à la guitare pour pouvoir chanter par-dessus, donc vers 14 - 15 ans j’ai commencé à avoir envie de faire de la musique.
Isaack :
Quel âge avez-vous ?
Y.M :
Moi, j’ai 47 ans
Isaack :
Où habitez-vous ? d’où venez-vous ?
Y. M :
J’habite à Rouen et je suis né à Rouen.
Isaack :
Quel est votre son le plus connu ?
Y.M :
Mon son le plus connu c’est « Sur un volcan », c’est sorti en 2013. Quand j’ai écrit cette chanson, je savais qu’il allait se passer des trucs cools avec. C’est notamment grâce à ce titre que l’on a pu passer pro et faire des concerts partout.
Amine :
D’où vient votre créativité pour les masques dans le clip et sur la pochette ?
Y.M :
On a travaillé avec un graphiste qui a fait la pochette de l’album, qui a fait le clip ATLAS aussi. C’est un homme ultra créatif, c’est lui qui a eu l’idée que chaque masque corresponde à une lettre, c’était ça un peu l’idée, on voulait jouer sur le fait que l’on était cinq.
Younes :
Où a été tourné le clip d’ « Atlas » ?
Y.M :
Alors c’est en France, en Provence, ce lieu s’appelle le Colorado provençal parce que justement, les collines ont une couleur ocre, un peu comme les Canyons du Colorado… c’est à côté d’Apt.
Yassine :
Avez-vous des objectifs et pouvez-vous nous en citer quelques-uns ?
Y.M :
Dans la vie, je dirai vivre en paix pour commencer, et ensuite je dirais de pouvoir encore m’amuser à m’éclater à chanter le plus longtemps possible, créer le plus longtemps possible.
Isaack :
Pourquoi avez-vous choisi comme nom de groupe La Maison Tellier ?
Y.M :
La Maison Tellier, c’est un petit roman de Guy de Maupassant, ce que j’aimais bien, c’était sa manière d’écrire. La Maison Tellier se passe dans un bordel à Fécamp et c’était le nom de la patronne, c’était pour représenter les couches qui en bavent dans la société. Et pour autant la Maison ferme pour un week-end pour cause de communion, parce que la nièce de la patronne qui tient le bordel fait sa communion. Et pendant la messe, elles ont une illumination. Et lorsqu’il était temps de choisir le nom de groupe, ce petit livre était sur ma table de chevet.
Adonis :
Est-ce que vous avez des artistes de référence ?
Y.M :
Principalement des artistes américains, anglais. L’artiste qui m’a donné envie de chanter, c’était Renaud, mais aussi Léonard Cohen, Nirvana, Metallica, Snoop dog.
Tino :
Vous sélectionnez l’air ou les paroles en premier ?
Y.M :
Moi, ce que j’aime bien, c’est de jouer, grattouiller sur une guitare et c’est ça qui me donnée l’envie et l’inspiration d’écrire des paroles.
Sarah :
C’est quoi votre style de musique ?
Y.M :
Nous, notre style de musique, c’est le folk, populaire en anglais, une sorte de dérivé de la country.
Aïssa :
Il vous a fallu combien de temps pour écrire « ATLAS » ?
Y.M :
En un week-end je l’ai finie, elle est venue très vite, comme la chanson « Sur un volcan », je me suis isolé et j’ai écrit.
Loïse :
Quel message avez-vous voulu vous faire passer dans le texte d’« Atlas » ?
Y.M :
Souvent c’est après coup que j’essaie de voir, c’est comme le principe d’être chez un psy, on parle, on parle et on parle et les mots sortent comme cela et révèlent des choses sur nous, je m’en rends compte après coup. Sur « Atlas », je pense que j’essaie de dire et de montrer la puissance que c’est d’être vivant.
Loïse :
Vous avez écrit et enregistré quand l’album ? Et où ?
Y.M :
On a enregistré l’album en décembre 2020, c’était en plein confinement. On était malheureux de rester chez nous, on voulait retourner dans des salles de concerts, on en a trouvé une à la Rochelle, La Sirène, et on nous autorisés à venir enregistrer notre album pendant 15 jours ; comme ça, on était quand même dans une salle de concert.
Yassine :
Pensez-vous qu’aujourd’hui les gens n’ont plus d’intérêt pour les paroles des chansons mais ont un intérêt plus concret pour la mélodie ?
Y.M :
Je penserai toujours que des gens préfèrent faire ou écouter de la musique pour danser, s’ambiancer, et d’autres vont avoir besoin de la musique pour être au calme, se poser, réfléchir, être émus.
Adonis :
Faites-vous valider vos texte au groupe ?
Y.M :
Des fois il arrive qu’ils me disent que certains mots ne vont pas, ou certaines phrases leur font un peu bizarre, mais non, je les fais pas valider par le groupe car pour moi, ça me ferait bizarre.
Esteban :
Y a-t-il une différence entre l’idée originale d’ « Atlas » et le produit fini ?
Y.M :
Alors non, il n’y avait pratiquement aucune différence, je l’ai joué comme je vous l’ai montré. On n’est pas trop du genre à changer le texte après l’avoir écrit.
Jules :
Quelles sont vos émotions en écoutant votre chanson « Atlas » ?
Y.M :
Quand je chante, j’ai une sensation d’apaisement, que ça soit pour « Atlas » ou autre. Le fait de chanter me fait du bien.
Adonis :
Quel est votre titre préféré ?
Y.M :
Atlas fait partie de mon top 3, celle-là, j’étais content quand je l’ai écrite. Après, cela varie selon les moments, donc en vrai, je n’ai pas trop de chanson préférée.
Écrit par Loïse AMADON—PRIN, élève de 2nde4 du LGT Marcel Sembat de Sotteville-lès-Rouen