Rencontre avec Luciole
La classe de 2nde 7 du lycée Marcel Sembat s’est rendue au -Transatlantique de Sotteville-lès-Rouen pour interviewer la chanteuse Luciole
Capucine :
Après l’écoute du titre et avoir regardé le clip, nous avons ressenti : joie, enthousiasme, sourire aux lèvres...
Luciole :
Merci, je suis toujours ravie de recevoir des retours et justement, le but de cette chanson, c’est de transmettre de l’énergie conquérante, donc tant mieux si c’est ce qui a été perçu.
Hayet :
Quel est votre parcours scolaire ? Est-ce les cours de Français ou de Philosophie qui vous ont fait aimer les mots et les textes ?
Luciole :
J’ai fait un bac littéraire option théâtre de ma 2nde à ma Terminale et oui, je pense que les cours de Français m’ont donné envie d’écrire, je me souviens que j’avais bien aimé écrire des poèmes. La Philosophie moins, j’avais trouvé cela dur, je ne me sentais pas équipée à l’époque et j’avais un peu le syndrome de la bonne élève qui faisait que je ressortais mon cours sans avoir l’impression de réfléchir par moi-même. Je pense que cela m’intéressait beaucoup plus aujourd’hui. Après le bac, je suis allée à la fac d’Histoire car à l’époque, je me destinais plus à devenir Professeur des Ecoles et je ne pensais pas du tout que la scène pourrait être mon métier. Et puis quand on passe un bac théâtre, on a un entretien devant des juges qui, eux, m’ont dit qu’il fallait absolument que je continue, que je tente le conservatoire de théâtre de Rennes, ce que j’ai fait en parallèle. Et puis mes études se résument à cela car ensuite j’ai très vite pu enregistrer un premier album.
Hayet :
Vers quel âge avez-vous commencé à faire de la musique et à vous faire connaitre ?
Luciole :
J’ai commencé la musique à 4-5 ans, puis solfège, piano et, je crois que c’est à partir de la quatrième, les cours de chant individuels parce qu’avant, c’était plutôt de la chorale. Donc j’ai toujours fait de la musique. J’ai commencé à me faire connaitre plus par le biais du slam que de la chanson. J’ai découvert le slam en terminale et à ce moment-là, c’était très peu connu du grand public et cela m’a libérée dans l’écriture et ll’interprétation. Et après Grand Corps Malade a eu du succès et toutes les maisons de disque se sont mises à chercher des slameurs et c’est comme cela que j’ai été repérée.
Hayet :
Est-ce que c’est votre plus belle expérience en tant qu’artiste ?
Luciole :
D’avoir pu enregistrer un album ? Pas du tout ! C’est peut-être la pire ! Non, j’exagère, c’est agréable d’avoir de l’argent pour réaliser des projets mais ce n’est pas du tout ma plus belle expérience. Déjà parce que moi, j’ai choisi ce métier pour faire de la scène, donc mes plus belles expériences sont scéniques ; c’est rencontrer les artistes que j’aime, avoir l’occasion de me faire entendre...
Kyra :
Qu’est-ce qui vous a poussée à faire de la musique ?
Luciole :
Je pense que j’ai toujours baigné dedans, mes parents ne sont pas musiciens mais mon père adore écouter de la musique, alors il y avait toujours beaucoup de musique à la maison. Il faudrait que je demande à mes parents si c’est moi qui voulais faire de la musique ou si c’est eux qui me l’ont proposé, mais je devais sûrement chanter tout le temps. Et après j’ai toujours continué parce que ça m’éclatait ! Je suppose que vous aussi, vous avez une activité qui vous plait ! et c’est aussi comme ça que j’ai rencontré certains de mes amis. Et après, c’est la scène, le moment où j’ai pu commencer à monter sur scène, c’est devenu l’endroit que je préférais.
Noa :
Avez-vous déjà pensé à arrêter la musique ?
Luciole :
Non ! Si ça peut m’arriver, il y a des fois où je trouve ça dure, injuste et fatiguant et où je me dis : mais pourquoi je fais ça ?! J’ai rencontré une classe d’élèves hier à Nantes et on parlait d’Orelsan, et je ne sais pas si vous avez regardé le documentaire sur lui, mais à un moment il dit : mais pourquoi j’ai dit que je faisais un nouvel album ? ! Donc en fait, je pense qu’on a tous des moments où on se dit : mais je serais tellement mieux à faire autre chose ! Mais au fond, je me dis que j’aime trop ça et j’essaie, dans les moments où je doute, de rester concentrée là-dessus. Effectivement, il y a quelques obstacles, mais tant que la balance est positive, je continuerai.
Hayet :
Vous avez l’air de beaucoup aimer la scène, qu’est-ce qui vous passionne là-dedans ?
Luciole :
Alors moi, je suis quelqu’un qui prévoit tout à l’avance, qui planifie beaucoup, etc., sauf que sur scène, tu ne peux pas, et moi, c’est quelque chose que j’ai beaucoup de mal à faire dans mon quotidien. Les seuls moments où j’arrive à lâcher prise, c’est quand je suis sur scène et quand je passe un très bon moment. Si j’aime la scène, c’est parce que tout d’un coup toutes mes peurs, tous mes complexes tombent. C’est précieux, c’est une sorte de refuge.
Hayet :
C’est votre bulle en quelque sorte ?
Luciole :
Oui c’est ça, c’est ma bulle et c’est trop bien ! Là je suis en tournée, et vous êtes ma septième date en dix jours, et hier, sur scène, il y a eu un moment où je me suis dit : Ah ! je suis bien, là ! En plus, c’est bien, il me reste encore pleins de chansons ! Et oui ! je vis le moment à fond.
Hayet :
Avez-vous la chance de vivre de votre passion ?
Luciole :
Oui, je n’ai jamais fait rien d’autre que ce métier, je suis très chanceuse, j’en ai conscience. Je suis montée à Paris à 20 ans et trois ans après, j’étais intermittente. Cà, c’était en 2006, et en 2009, je suis devenue intermittente et depuis, je n’ai pas arrêté ! Des fois, je fais mes courses et je me dis : tiens, ça c’est La Conquête qui paye mes céréales ! Il y a un côté plaisant, je ne suis pas dans le métro aux heures de pointe, je suis ma propre patronne, je peux partir en week-end en milieu de semaine si je veux... Après, il y a aussi des inconvénients, je suis toujours en train de réfléchir, même en vacances, le travail est toujours là... Il y a plein d’inconvénients, mais je ne regrette pas ce choix de métier.
Félix :
Vous commencez à vous faire connaitre et à avoir du succès. Comment le vivez-vous ?
Luciole :
Oh, bah, bien ! Le succès est tout à fait relatif ! Hier, il y a un élève qui me demandait ce qui était le plus difficile dans mon métier, et c’est la visibilité ! C’est difficile de se faire connaitre, c’est difficile d’être vu aujourd’hui, il faut faire de l’image, de la photo, des clips, avoir les réseaux sociaux. La musique ne se consomme plus par album mais par chanson sur les plateformes, sur Deezer, sur Youtube... Donc oui, c’est difficile, et à la fois, je n’ai plus du tout les mêmes rêves à 36 ans qu’à 20-25 ans. A 20 ans, je rêvais de faire les Zéniths, de faire l’Olympia, de faire des affiches avec des gens super connus et que tout le monde me connaisse. Aujourd’hui, à 36 ans, j’ai envie d’être peinarde et d’acheter mes céréales tranquillement. J’ai envie que ma fille soit peinarde et qu’elle ne soit pas la fille de Luciole, j’ai envie que l’on ne me reconnaisse pas dans la rue et pouvoir prendre le métro tranquille... Donc en fait, mes désirs de succès ne sont plus du tout les mêmes. Pour moi, le vrai succès, ce serait juste de pouvoir continuer à faire mon métier toute ma vie en m’amusant. C’est une chance, quand je dis à ma fille que je vais travailler, je ne dis pas que je vais travailler mais : je vais jouer ! Le verbe qu’on utilise c’est : ce soir je joue. C’est une chance. Mais j’aimerais bien avoir un tout petit peu plus de succès quand même. Après, là, c’est bien, parce que je suis assez tranquille, ce n’est pas difficile au quotidien.
Lenny :
Pourquoi avoir choisi ce style de musique, le slam ?
Luciole :
Alors je ne l’ai pas vraiment choisi, c’est un concours de circonstances. Et puis, pour moi, le slam, ce n’est pas vraiment un style de musique mais ça, c’est difficile de s’en rendre compte tant qu’on n’est pas allé dans une vraie scène slam. Le slam, à la base, c’est une scène ouverte où chacun peut venir s’exprimer donc, du coup, il y a plein de genres différents au sein même d’une soirée slam. Le seul truc en commun, c’est que tu n’as que trois minutes et que tu n’as pas de musique derrière toi dans ces scènes-là, mais du coup, tu peux avoir quelqu’un qui rappe, quelqu’un qui fait des sketchs, quelqu’un qui fait de la poésie en alexandrins, quelqu’un qui chante... Moi, je me suis mise à écrire davantage en écoutant la scène slam, et c’est quelque chose que j’ai eu envie de conserver pour mes projets de disque, à savoir mélanger parler et chanter parce que j’avais l’impression que c’est ce qui me correspondait le plus et que c’était la
parole la plus juste pour moi. Après il y a eu des moments où je l’ai mis de côté, dans mon album précédent il y avait zéro slam, ce n’était que du chant. Ça va ça vient, ça évolue aussi l’univers musical d’un artiste.
Nasrallah :
Quel est votre objectif par rapport au slam ?
Luciole :
Je n’ai pas d’objectifs, si ce n’est faire entendre ma voix, en fait c’est toujours ça. Si ce n’est écrire et faire entendre ma voix et mes mots. Mais je n’ai pas d’objectif en particulier. Le slam à proprement parler, je ne le pratique plus en tant que participante de ce monde-là. C’est quelque chose que je ne fais plus. J’écris pour mes progrès artistiques. Mais à la rigueur, le seul objectif, c’est de continuer à transmettre mon écriture aux gens. J’anime beaucoup d’ateliers d’écriture avec des scolaires, dans des maisons d’arrêt, dans des hôpitaux, des bibliothèques, des salles de spectacle, pour transmettre cette écriture.
Capucine :
Ce nom d’artiste, Luciole ? Comment l’avez-vous choisi ?
Luciole :
Je n’ai pas vraiment réfléchi sur le moment. Je l’ai choisi le jour où, pour la 1re fois, je suis allée sur une scène slam. J’avais 17 ans et on m’a demandé : c’est quoi ton pseudo ? parce qu’à l’époque, les gens montaient sur scène avec un pseudo, donc je voulais m’inscrire, j’ai dit à l’animateur que je voudrais passer sur scène, et il m’a dit : ton pseudo ? Et peu de temps avant, quelqu’un m’avait fait remarquer que si tu rajoutais un o à Lucile, ça faisait Luciole et c’était joli. Donc j’ai répondu : Luciole ! et c’est resté. J’ai bien aimé l’image, j’aime bien le petit côté lumineux. Après, si je le garderais toute ma vie ? Je ne sais pas, c’est dur de m’en détacher. C’est un pseudo que j’ai depuis 2004, donc c’est difficile de m’en détacher. Est-ce que quand je serais vieille, j’aurai toujours l’envie de m’appeler Luciole...Voilà ! Je ne sais pas !
Lina :
Où vous situez-vous dans le paysage musical français ?
Luciole :
Alors très bonne question. C’est toujours difficile de définir son genre musical je trouve, mais en tout cas, c’est difficile pour moi. Mais aujourd’hui, je me sens plus proche des artistes comme Gael Faye, comme Ben Mazué, qui ont un truc qui ressemble à plus de gens que je connais. Ils sont plus dans les mots parlés qu’une partie des nouvelles chansons françaises qui sont maintenant dans le Pop et le Hip-Hop. Ils sont plus années 80ce qui me correspond moins. Et puis aussi toute une famille de chanteurs qui sont plus chansons françaises très traditionnelles. A la fois on est de la même famille mais à la fois on est très différent, je me sens plus proche de ces artistes-là.
Ethan :
J’aimerais savoir : quand vous arrivez au studio pour écrire votre musique, est-ce que vous avez déjà préparé le titre complètement ou faites-vous des ajustements de dernières minutes ?
Luciole :
Alors me concernant, quand on arrive au studio, on sait déjà tout ce que l’on va faire, pour la simple et bonne raison que le studio c’est cher, louer un studio ça coûte cher, payer les musiciens, ça coûte cher, payer un ingénieur du son, ça coûte cher. Moi, je ne peux pas me le permettre. Il y a des artistes qui ont carrément un studio et qui peuvent prendre le temps de chercher en studio. Nous, quand on arrive au studio, toute la
chanson existe déjà, c’est prêt, c’est fait en maquettes, donc j’ai déjà fait des voix témoins, c’est-à-dire que j’ai juste fait des voix comme ça qui ne sont pas définitives donc que l’on va réenregistrer après. Tous les instruments, souvent, c’est fait par ordi. On sait déjà ce que va jouer la batterie, ce que va jouer la guitare, pour ne pas perdre de temps. Après, ça peut arriver que l’on cherche des petites choses, par exemple s’il y a des gens qui viennent faire des chœurs ou changer 2,3 trucs ; ça peut arriver, mais on n’a pas trop de temps pour chercher donc nous, en tout cas, quand on rentre en studio, on enregistre. Il y a d’ailleurs des gens qui décident de juste enregistrer les voix. C’est
juste que nous, on décide d’enregistrer des vraies batteries, des vraies guitares, des vrais instruments. Je ne le ferai peut-être pas sur le prochain disque ! Quand je regarde le documentaire sur Orelsan, toutes ses prod son sur ordi, c’est un gain de temps dingue ! Donc ça dépend de la façon dont on souhaite travailler.
Yagmur :
Votre clip correspond-il obligatoirement au texte ou bien peut-il ne pas y correspondre et n’avoir aucun lien ?
Luciole :
Je ne suis pas forcément pour les clips qui illustrent mot pour mot le texte donc La Conquête, moi je l’ai écrite pour une raison, et là, on voit Lilou, on a raconté l’histoire de Lilou finalement, que l’on voulait également refléter dans le clip ; c’est que sans entrainement, elle n’arrivera pas à faire tout ce qu’elle sait faire et Lilou, c’est quelqu’un qui s’entraine tous les jours. Il y a des figures qu’elle met des mois à réussir, elle va tomber je ne sais combien de fois avant de réussir à les faire. Donc non, pour moi, on a le droit de s’éloigner, de prendre des libertés. Je trouve que c’est intéressant d’ouvrir dans les clips sur d’autres images.
Nina :
Avez-vous déjà fait des collaborations avec des artistes ?
Luciole :
Oui oui, j’ai déjà fait des collaborations avec certains artistes. La plus grosse collaboration que j’ai pu faire, c’est avec Grand Corps Malade il y a quelques années pour son album Il nous restera ça. Il avait invité plein d’artistes et chaque artiste devait écrire une chanson qui comprenait la phrase : Il nous restera ça, et ensuite, on est allé l’enregistrer, on avait carte blanche pour l’enregistrement. C’est une chouette aventure parce qu’il y a eu des disques de platine.
Nina :
Y-a-t-il encore des artistes avec lesquels vous voudriez collaborer ?
Luciole :
Ah oui ! il y en a plein ! moi, j’adore les collaborations. Souvent, entre mes disques, je fais des projets collaborations donc il y a une série de vidéos sur Youtube qui s’appelle : Neuf, où il y a les duos que j’ai écrits, composé avec neuf artistes femmes et là, je prépare un podcast qui va être la suite, Dix. Le principe de ce podcast-là, c’est que je m’enferme pendant 10h avec un invité au studio et on a 10h pour écrire une chanson.
Hayet :
Dans toutes vos collaborations, avec quel artiste avez-vous préféré travailler ?
Luciole :
Aïe aïe aïe ! C’est dur ! Pour un autre projet vidéo collaboration, j’avais justement écrit une chanson avec Gael Faye. Après, dans les autres genres de collaboration, il y a également, il y a pile un an, je suis venue au Trianon, ici pour une chanson : Chanson Primeur, et qui est super cool ! En gros, on est huit artistes dans une maison pendant trois jours, on doit écrire 16 chansons, en vérité, on en écrit beaucoup plus. On écrit chacun 4 ou 5 textes multipliés par huit, ça fait plus de 16 ! Et le 4e jour, on part en tournée. On a prévu sept dates. C’était dingue, le côté où le texte, tu l’as écrit par exemple le mardi, et le mercredi tu chantes devant 300, 400 personnes ta chanson que tu ne connais même pas encore par cœur ! En plus, on se déplace ensemble en camion, on mange ensemble, on passe du temps ensemble, et en fait on voyage en quelque sorte avec la musique en ayant une vue sur l’océan où l’on voit les baleines...
C’est vraiment chouette !
Thi-An :
Je ne sais pas si vous voudrez garder ça pour vous, mais quels sont vos projets pour le futur ?
Luciole :
Non, non ! Là, le futur le plus proche, c’est la tournée ; il y a ce projet de podcast, Dix, qui me prend énormément de temps en ce moment. Là, on a enregistré un épisode, il en reste donc neuf pas encore enregistrés ! Il y a pas mal de boulot ! il y a une chanson qu’on a enregistrée il y a 15 jours et qui devrait sortir dans les mois à venir et puis, je commence à réfléchir à un prochain projet qui est un projet de spectacle mais pour l’instant, je n’ai pas le temps de me mettre à l’écrire. Mais je réfléchis beaucoup et m’intéresse ! Je suis maman, j’ai une fille de 4 ans et je réfléchis à un spectacle sur la transmission des femmes aux filles mais pas seulement, aussi pour les garçons ; il y a plein de choses à dire ! Loin d’être écrit ! Je ne m’ennuie pas, je n’ai pas le temps de m’ennuyer, clairement pas !
Hayet :
Pour finir, avez-vous un mot, un message à faire passer aux jeunes comme nous ?
Luciole :
Alors oui, sûrement ! Moi, ce que je dis beaucoup à ma fille qui ne comprend pas, elle n’a que 4 ans, mais en fait au fond, quand je le dis, elle dort déjà un peu et en fait au fond, je pense que ce sont des choses que je me dis à moi même ! Je ne me disais pas, quand j’avais votre âge, ça peut paraitre bateau de dire qu’on n’a qu’une vie et qu’il faut en profiter. Bien sûr que vous, vous avez toute la vie devant vous. Vous avez l’impression que tout le champ est encore ouvert. A 36 ans, j’espère que le champ est assez large encore. Néanmoins, je me rends compte aujourd’hui qu’il y a plein de moments où j’ai perdu mon temps à me rendre triste toute seule, à me faire du souci toute seule. Donc ce que je dis à ma fille, c’est que l’important dans la vie, c’est de faire ce qu’on aime, être avec les gens qu’on aime, de manger des choses qu’on aime, d’aller dans des endroits qu’on aime... En fait, la vie est trop courte pour s’embarrasser, de se mettre des boulets nous-mêmes aux pieds. Alors qu’il y a des trucs que tu ne pourras pas éviter, tu seras obligé d’y faire face, obligé de faire des trucs un peu chiants, tu seras obligé de sortir tes poubelles, et voilà, il n’y a pas le choix. Il y a plein de choses
aussi que tu peux choisir de faire pour te rendre la vie plus douce. Et depuis que je me dis ça, je suis bien plus heureuse dans ma vie et il y a des jours où je n’ai pas envie de travailler et je suis comme vous, j’ai envie de chiller devant Netflix en mangeant des frites. Et en fait, c’est ça aussi la vie ! La vie , c’est aussi de manger des frites en regardant une série ou un film. Il faut aussi se dire que la vie n’est pas faite que pour travailler ou pour se sentir mal. J’ai envie de passer ce message-là car j’aurais aimé me rendre compte de ça plus tôt ! Vous avez le choix et un long avenir devant vous !
Interview rédigée par Yagmur, Anaïs, Capucine, Lina.