Jean-Michel Boris et Paulette Coquatrix © Francis Vernhet .
Jean-Michel Boris et Fred Hidalgo © Francis Vernhet .

L’Académie Charles Cros est en deuil, Jean-Michel Boris s’est éteint

L’Académie Charles Cros est en deuil. Jean-Michel Boris s’est éteint dans un hôpital parisien le 6 novembre dernier, il avait 87 ans.

Complice puis successeur de Bruno Coquatrix, Jean-Michel Boris avait été l’âme de l’Olympia, il en avait fait, plus encore que la plus prestigieuse salle de spectacle de Paris, un haut lieu de la culture populaire. Son éviction par de nouveaux propriétaires en 2001 avait alors suscité un formidable lever de boucliers des artistes qu’il avait accueillis, auxquels il avait souvent donné leur première chance, et dont des spectacles légendaires marquent encore notre mémoire collective. Ce musicien dans l’âme (il avait fait sept ans de violon avant de découvrir sa voie en rejoignant comme machiniste Bruno Coquatrix) était devenu un authentique amoureux de la chanson française, et un infatigable chasseur de talents.

Malgré son âge, et une santé devenue fragile, on continuait de le voir partout où il espérait découvrir de nouveaux artistes qui méritaient d’être révélés. Sa place à l’Académie Charles Cros allait de soi. Il y était entré en 2006 comme expert associé, y avait été élu sociétaire en 2009, il en était vice-président depuis 2014. Ses confrères à l’Académie appréciaient un homme de conviction, qui cachait sous sa discrétion un tempérament chaleureux, et qui savait défendre avec générosité les artistes qu’il découvrait. L’Académie Charles Cros s’incline devant la douleur de sa famille, Nicole, Eric et Caroline, et de ses proches. Et permets nous, Jean-Michel, de t’adresser, avec tendresse, notre très fraternel adieu.

Alain Fantapié


L’Académie Charles Cros rendra à Jean Michel Boris un hommage spécial à l‘occasion de ses 73e Grands Prix du disque et de la scène, en janvier prochain, si la situation sanitaire le permet.

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